La France, championne en titre des Six Nations, a résisté à une équipe italienne audacieuse mais imprécise pour ouvrir sa campagne avec une victoire 29 à 24 à Rome.
Apparemment déterminé à donner la victoire à ses visiteurs, l’Italie était son pire ennemi à des moments cruciaux de ce match.
Après avoir offert à la France trois essais faciles pour commencer la compétition, l’équipe de Kieran Crowley s’apprêtait à subir une lourde défaite contre l’équipe en forme du monde au cours des deux dernières années.
Le demi de mêlée Stephen Varney a ouvert la voie avec le jeu bâclé qui a presque servi deux essais sur un plateau d’argent aux visiteurs dans les vingt premières minutes.
Normalement un opérateur constant, il a fallu à Varney jusqu’à la fin de la première mi-temps pour vraiment s’installer, moment auquel les Français s’étaient précipités dans une avance dominante.
Pourtant, malgré leurs inexactitudes, les Azzurri ont continué à sonder et lentement la marée a commencé à tourner en leur faveur.
La première a été la magnifique Agne Capuozzo qui a repris là où il s’était arrêté dans les Autumn Nations Series avec un essai sublime qui a confirmé son statut de talent de classe mondiale.
Avec peu d’espace pour travailler, Capuozzo a pris à contre-pied l’un des meilleurs plaqueurs du jeu, le numéro huit français Gregory Aldritt, pour marquer le premier essai de l’Italie.
🤩 Ce finish d’Ange Capuozzo
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À partir de là, tout était parti alors que la France entrait à la mi-temps avec un simple avantage de cinq points à 19 – 14 malgré une procédure largement dominante.
Alors que les deux équipes sortaient pour la seconde mi-temps, il y avait un air d’anticipation parmi les supporters italiens.
Se nourrissant clairement de l’atmosphère la plus électrique depuis peut-être vingt ans lors d’un match des Six Nations italiennes, les Azzurri se sont mis au travail.
Faisant pression sur leurs visiteurs fortement favorisés, les Italiens ont monté vague après vague d’attaque.
La pression exercée sur les Français était telle que leur défense normalement résolue et leur record de discipline exceptionnel ont été poussés au bord du gouffre.
Désormais complètement sous la pompe, la France concéderait un essai de penalty qui a vu l’ancien capitaine Charles Ollivon envoyé à la poubelle.
Un homme en tête, l’Italie était fermement dans l’ascendant alors qu’elle frappait l’avant pour la première fois grâce à un penalty de Tommaso Allen qui lui donnait deux points d’avance à 24 – 22.
Apparemment morte et enterrée, la France a montré pourquoi elle est sur une séquence de 14 victoires consécutives en lançant un assaut sur la ligne italienne.
Utilisant leur avantage de taille, les porteurs de ballon français géants ont déchiré les défenseurs Azzurri avec un abandon imprudent.
Finalement, la pression s’avérerait trop forte pour l’Italie alors qu’elle concédait l’essai au demi d’ouverture remplaçant Mathieu Jalibert qui réaffirmait l’idée qu’il pourrait remplacer Romain Ntamack en tant que numéro de départ dix à l’avenir.
Les grands joueurs interviennent dans les grands moments. Matthieu Jalibert l’a fait pour Les Bleus à Rome. #Breitling ⌚️ #Moment décisif pic.twitter.com/2kOaYaJPDA
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Malgré le score concédé, l’Italie a continué à se battre alors qu’elle augmentait à nouveau la pression sur les Français.
En fin de compte, ce seraient les propres inexactitudes de l’Italien qui seraient sa perte car ils ont remporté deux pénalités qui auraient dû être frappées dans le coin uniquement pour que le demi d’ouverture Allen enfonce les deux coups de pied.
Ayant dû être sur la ligne française des 5 m pour lancer une attaque de maul réaliste, les deux coups de pied d’Allen ont tué toute véritable chance de victoire.
Le match se terminait de manière plutôt décevante alors que la France arrêtait le maul italien avec une relative facilité et scellait ainsi une victoire plutôt heureuse.
Les deux parties quitteront ce concours avec des questions. Pour les Français, leur défense a utilisé une approche coudée sans rupture par opposition à leur défense de pointe habituelle. Cela n’a fonctionné qu’en raison des inexactitudes italiennes car Les Bleus semblaient convaincus que les Italiens cracheraient tôt ou tard la possession.
En attaque, l’équipe de Fabien Galthie a été extrêmement chanceuse de se voir offrir deux essais par Varney et n’a pas vraiment eu à travailler aussi dur pour ses deux autres.
Contre l’Irlande, cette approche passive ne fonctionnera tout simplement pas et, à ce titre, une amélioration majeure des performances est à la fois nécessaire et attendue.
Kieran Crowley et ses protégés se retrouveront à regretter une occasion manquée qui les aurait bien préparés pour une vraie course dans la première moitié du tableau cette saison.
Comme c’est le cas pour toutes les équipes en développement, il arrive un moment où des matchs comme celui-ci sont gagnés. Pour le moment, cette équipe italienne est peut-être un peu trop brute dans les enjeux d’expérience pour vraiment croire qu’elle peut fermer une équipe de premier plan comme la France.
« On ne gagne pas avec le coeur » ❤️
Le capitaine Michele Lamaro dit que le cœur et la passion vont de soi – l’exécution est la clé – alors que son équipe impressionne dans la défaite face à la France. @Fédérugby | #ITAvFRA pic.twitter.com/uOJqAYAA55
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Ce n’est pas pour enlever quoi que ce soit aux Azzurri qui ont fait taire toutes les critiques, y compris cet écrivain qui a remis en question leur position dans le tournoi.
Les jours de perte de 36 matchs consécutifs des Six Nations semblent bel et bien bannis et cette équipe devrait remporter au moins une victoire cette saison.