La performance sauvage de Damian Penaud incarne la France

La France a battu les All Blacks 27-13, Penaud marquant l’un des deux essais des hôtes.

Le Stade de France rebondissait. Le stade de France tremblait. Le Stade de France transpirait. Et au milieu de tout cela, l’un de leurs fils préférés agitait les bras et plongeait les mains vides et donnait aux supporters locaux de quoi rugir.

C’est autre chose de voir Damian Penaud en chair et en os.

Plus tôt dans le match, il maraudait latéralement sur le terrain, à la recherche de lacunes dans la défense. Seulement pour rencontrer, eh bien, encore plus de corps en noir.

Il semblait cependant se nourrir de l’énergie émotionnelle de la foule. En seconde période, il avait pratiquement arrêté d’essayer de rattraper Mark Telea alors qu’il se dirigeait vers son deuxième essai, pour gesticuler sauvagement aux officiels que la passe en boucle vers le Kiwi était en avant. Cela n’a pas été jugé comme étant le cas, mais le chœur des dissidents avait d’autres idées.

Puis, avec le chevauchement plus tard, Penaud a plongé vers la ligne dans un petit espace – seulement pour un incroyable tacle de couverture de Richie Mo’unga pour déloger le ballon de ses mains et le frapper en touche.

Et pourtant, les occasions se sont succédées et finalement, il a fait ce qu’il aime le plus : dépasser pour le score. Et la foule ne le remerciera jamais assez.

Chaque fois que Penaud joue, on suppose qu’il fera une grimace devant la caméra. C’est un banquier. A chaque match il y aura un regard, un geste, une folie dans les yeux qui résume l’éclat erratique de l’homme. Nous avons eu un tel moment à Paris.

Le bruit qui suit son essai vous dit exactement ce que les Français pensent de cette prestation de Damian Penaud. Il est à eux et ils l’aiment. Chaque atome fou de lui.

Lorsqu’il a renversé le ballon juste à l’extérieur du All Blacks 22, l’ailier n’a pas été hué. Seulement une appréciation pour ses efforts offensifs. Alors qu’il se rendait presque compte d’un coup de pied croisé à cinq minutes de la fin, et qu’il avait l’impression que quelque chose d’incroyable allait se produire, seulement pour que les choses bégayent, l’homme lui-même ne put réprimer un sourire.

C’était une performance truffée d’erreurs et d’hypothèses… et pensez à tous les jeunes français en effervescence parce qu’ils étaient là pour le voir.

Il y en a d’autres qui ont été excellents pour la France. Gregory Alldritt est une merveille. Matthieu Jalibert a fait preuve d’une superbe maîtrise. Mais ce soir-là, pourquoi ne pas faire un petit Penaud ?