Comme le disait le grand Nelson Mandela : « Gardez vos amis proches et vos rivaux encore plus proches ». Dans le cas des rivaux des Six Nations, l’Ecosse et la France, ce sentiment ne pourrait pas être plus pertinent.
Peu de rivalités ont connu un duel aller-retour au cours des dernières années, comme l’Ecosse et la France.
Se faisant face dix fois depuis 2018, dont un double en-tête avant la Coupe du monde de rugby 2019 en 2019, les deux équipes sont divisées à cinq victoires chacune.
Cette nature ding-dong n’a jamais été aussi présente que lors de la rencontre du week-end dernier entre les deux.
Menant 21 à 3 à la mi-temps, la France a regardé à domicile et au sec à Murrayfield, seulement pour être surprise en train de faire la sieste par un furieux retour écossais.
En fin de compte, les hommes de Gregor Townsend feraient un autre retour célèbre pour battre le match 25 à 21, gardant leurs visiteurs sans but en seconde période.
Pour rendre le retour encore plus impressionnant, les Écossais ont joué avec 14 joueurs pendant la majeure partie des quarante secondes, Zander Fagerson ayant reçu un carton rouge pour un défi imprudent.
Alors que la France a aligné une équipe largement expérimentale à Édimbourg, l’incapacité de fermer une avance aussi substantielle préoccupera Fabien Galthie et son équipe d’entraîneurs.
Cela s’est clairement illustré en sélection française ce week-end puisqu’ils ont ramené tous leurs grands noms pour le match retour à Saint-Étienne samedi.
Au total, Galthie a effectué 13 changements à son équipe, avec le retour du capitaine régulier et sans doute le meilleur joueur du monde, Antoine Dupont.
Rejoindre Dupont est son club de longue date et partenaire de demi-arrière international Romain Ntamack. Peut-être la paire de demi-arrière la plus influente du jeu international en ce moment, le duo offrira une structure qui manquait clairement en seconde période à Murrayfield.
Correspondance clé
Offrant une puissance de transport indispensable au milieu de terrain, Jonathan Danty et Gael Fickou s’affronteront avec l’un des partenariats en forme du rugby international à Sione Tuipulotu et Huw Jones.
Cet affrontement offrira une intrigue secondaire intéressante car les deux paires apportent des compétences très différentes à la table.
Pour la France, Danty et Fickou apportent un équilibre de course difficile et sans fioritures à un équilibre autrement fastueux. Cela ne veut pas dire qu’ils ne possèdent pas des compétences de classe mondiale, mais plutôt qu’ils sont la clé pour que la ligne de fond française dépasse le gain avec régularité.
Tuipulotu et Jones ne sont en aucun cas des violettes qui rétrécissent, mais les deux sont des fleurets pour Finn Russell, qui utilise une boîte complète d’astuces allant des coups de pied courts aux déchargements subtils pour libérer la centrale et le rythme écossais à trois.
Prédiction
Avec autant de changements apportés aux deux équipes (l’Écosse en a changé six) depuis l’affrontement du week-end dernier, une performance plutôt décousue des deux n’est pas hors de portée.
Pourtant, en disant cela, les deux équipes se considéreront comme des prétendantes au titre de la Coupe du monde de rugby plus tard dans quelques semaines.
La France, en particulier, avec son équipe de premier choix, devra se mettre rapidement au courant lors de son match d’ouverture contre une équipe des All Blacks en feu le 8 septembre.ème sera crucial pour leur classement dans la poule.
L’Écosse connaîtra également un début de tournoi difficile face aux champions du monde en titre, l’Afrique du Sud. Cependant, contrairement à la France, ils devront encore faire face à deux autres grands défis en Irlande et aux Tonga avant tout éventuel match de barrage.
Ainsi, gagner en confiance avec leurs tenues respectives de premier choix ce week-end est crucial.
Sur le papier, les Français ont l’avantage sur toute la ligne et, en particulier, en tête dans le département des attaquants. En termes simples, en dehors peut-être de l’Irlande et de l’Afrique du Sud, aucune équipe de World Rugby n’a été en mesure de contenir le peloton français au cours des deux dernières saisons.
Débordante de talent et empilée jusqu’aux ouïes avec profondeur, la France a désormais la puissance de feu pour reproduire la « Bomb squad » sud-africaine et, en tant que telle, ne lâchera pas le pied en termes de physique pendant les quatre-vingts minutes.
Ceci pour l’Ecosse est l’amorce parfaite pour leur affrontement avec les Springboks et l’Irlande, deux équipes qui les ont physiquement battus ces dernières années.
En raison de la disparité de puissance entre les deux équipes, la France, avec tout son éventail de talents, devrait en avoir trop pour l’équipe de Townsend ce week-end. La France à 15.