Le Stade Toulousain est une nouvelle fois au bord de l'histoire, en quête d'un sixième titre inédit en Investec Champions Cup.
Vainqueur du titre inaugural en 1996, Toulouse est restée une puissance omniprésente tout au long de l'histoire longue et sinueuse du tournoi, remportant des titres en 2003, 2005, 2010 et 2021.
Depuis son dernier triomphe, une équipe s’est opposée à une autre étoile sur le maillot. La puissance irlandaise Leinster Rugby a éliminé les hommes en noir de manière globale lors des deux dernières demi-finales.
Ainsi, le choc de samedi avec leurs anciens rivaux au Tottenham Hotspur Stadium offre à l'équipe du Top 14 l'occasion de réparer certains torts.
Dirigé par l'autre talent mondial qu'est Antoine Dupont, Toulouse dispose véritablement d'une équipe de classe mondiale, avec des stars internationales réparties tout au long de la 23e journée.
2024 Leinster Rugby vs Stade Toulousain – Finale Coupe des Champions
Dans ce qui est globalement une équipe stable, il y a une sélection clé qui reste à débattre avant la finale.
En raison d'une blessure de l'ouvreur Romain Ntamack lors des matchs de préparation de la Coupe du Monde de Rugby de l'année dernière, l'arrière régulier Thomas Ramos a débuté la saison sous le maillot n°10. Comme on pouvait s'y attendre, l'arrière de classe mondiale a fait un travail remarquable en guidant son équipe à travers une phase de poule invaincue avant le retour de Ntamack.
Au moment du retour de son coéquipier, Ramos partirait sur blessure.
Coïncidant avec le départ de Ramos, la forme incroyable de la nouvelle recrue Blair Kinghorn, qui s'était pleinement approprié le maillot n°15 depuis son arrivée en provenance d'Edimbourg.
L'international écossais de 27 ans promet depuis longtemps d'être un véritable opérateur d'élite, et son arrivée en France a certainement fait ressortir le meilleur de lui-même.
Désormais fermement de retour dans le giron, Ramos a fait face à une bataille difficile pour déplacer le longiligne Écossais et, en tant que tel, a causé un mini casse-tête de sélection à l'entraîneur-chef Ugo Mola et à son équipe.
Le débat : Blair Kinghorn ou Thomas Ramos ?
Reprenant non seulement les fonctions d'arrière latéral, mais également celles de buteur, Kinghorn est devenu presque irremplaçable dans la formation de départ. En temps normal, cela mettrait fin au débat. Cependant, à Ramos, Toulouse possède sans doute le meilleur buteur du rugby professionnel.
Simplement métronomique dès le départ, Ramos pourrait s’avérer crucial contre une équipe de Leinster qui crache rarement des points faciles. La possibilité pour l’arrière latéral de marquer des buts sur penalty en début de match n’est pas quelque chose que Toulouse peut se permettre d’abandonner. Avec un pourcentage de coups de pied en carrière dans les années 80, Ramos est un vainqueur de matchs en série.
Kinghorn, en revanche, est plutôt un botteur de buts consécutifs qui se rapproche du marqueur de taux de réussite de 70 %. Lorsqu'il est dans le groove, Kinghorn a la capacité de marquer des buts jusqu'à 60 mètres. Lorsqu'il est légèrement en retrait, il peut rater des tirs que Ramos envisagerait de donner.
En attaque, les deux joueurs sont de brillants distributeurs et de bons coureurs, mais Kinghorn détient un net avantage grâce à sa capacité à la fois dans les airs et à avoir les mains libres lors du plaquage pour glisser un déchargement clé. Cette capacité a ajouté une autre dimension à l’attaque toulousaine déjà explosive.
Le résultat pour Toulouse Rugby
D'après les informations provenant des médias français, il existe une possibilité très réelle que Kinghorn soit transféré sur l'aile pour accueillir le retour de Ramos dans le XV de départ.
Ceci, sur le papier, serait la solution la plus simple, mais soulève quelques points d'interrogation autour de la communication des paires en tant que combinaison contre un jeu de coups de pied fort de Leinster.
Kinghorn, qui a joué sur l'aile au niveau test, est plus familier avec les positions d'arrière latéral et de demi d'ouverture et serait chargé de s'occuper des ailiers de Leinster de qualité supérieure. Sa décision verrait également Juan Cruz Mallia ou Matthis Lebel abandonner la formation de départ et éventuellement la 23e journée.
Cela pourrait laisser Toulouse un peu de lumière sur l’un des deux fronts.
Premièrement, cela pourrait les voir perdre sur la couverture du demi d’ouverture, même si Kinghorn ou Ramos pourraient intervenir si nécessaire. Deuxièmement, cela supprimerait un élément de rythme effréné contre une équipe de Leinster qui s'apprête à accueillir de nouveau les flyers Hugo Keenan et Jimmy O'Brien dans leur équipe de la journée.
En bref, la solution la plus risquée semble ne pas inclure Ramos en raison de sa capacité à accumuler des points à un rythme rapide. Bien qu’il soit légèrement derrière Kinghorn en termes de flair offensif, il n’est pas en reste.
Avec autant de choses en jeu, il serait surprenant que Mola parie et laisse Ramos sur le banc, ce qui, à son tour, verrait Kinghorn se glisser dans le rôle de remplaçant d'impact.
Problèmes de champagne pour un club de champagne.
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