Le Stade Toulousain a envoyé un rappel brutal à ses rivaux du Top 14 qu'il reste le roi du rugby français en battant Bordeaux-Bègles 59-3 lors de la finale de ce soir.
Présentant un spectacle à couper le souffle, le noir et rouge inspiré d'Antoine Dupont a traversé son adversaire comme un skieur alpin finement réglé esquivant et dévalant les pentes de Val d'Isère.
Ce qui promettait d'être un match opposant l'attaque fluide et tout court de Bordeaux à une formation toulousaine tactiquement astucieuse et explosivement puissante, a sombré dans une oblitération aux proportions épiques.
En lançant l'action, Dupont a prouvé une fois de plus qu'il est le plus grand joueur actuel sur terre en marquant deux essais sublimes dans les vingt premières minutes tout en mettant pratiquement Peato Mauvaka sur le badigeon pour un entre les deux.
Déjà avec une avance quasi inattaquable 22 – 3 à la mi-temps, Toulouse a retiré le levier de sécurité et a appuyé sur le bouton d'overdrive en seconde période.
Auteur de six essais grâce à Thomas Ramos (2), Julian Marchand, Blair Kinghorn, David Ainuu et Ange Capuozzo, Toulouse a ajouté un point d'exclamation à une prestation déjà dominante.
En essayant de décrire cette équipe toulousaine, on pourrait se retrouver dans un trou de ver d'hyperbole, ce qui, au final, ne leur rendrait toujours pas justice. En bref, c’est la plus grande équipe de rugby de l’ère moderne et probablement de tous les temps.
Alors que les rues de Marseille se préparent à accueillir une avalanche de supporters de rugby sortant du stade ultra-futuriste Vélodrome, les célébrations que s'apprête à déclencher cette équipe toulousaine pourraient bien surpasser leur performance historique sur le terrain.