La France va reproduire le modèle des Springboks lors de l’ouverture de la Coupe du monde de rugby

À l’aube de lundi matin, cet écrivain de rugby aujourd’hui trentenaire s’est réveillé avec l’impression d’être un enfant qui compte les jours jusqu’au matin de Noël.

À seulement trois jours du coup d’envoi, le match d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby 2023 s’annonce comme un véritable casse-tête alors que la France, hôte, affrontera les puissants All Blacks à Paris.

En commençant le tournoi avec ce qui est presque certainement le match décisif pour la poule, les supporters locaux se rongeront les ongles jusqu’à un point dangereux.

Même si l’équipe de France n’aura apparemment aucune crainte pour les hommes en noir, il y aura une petite voix derrière la menace posée par leurs rivaux de l’hémisphère sud.

Largement considérée comme étant un cran en dessous des précédents millésimes vainqueurs de la Coupe du Monde, cette équipe des All Blacks entre dans l’affrontement après une défaite record de 35 à 7 face aux Springboks.

Rejeter cette performance comme une erreur ponctuelle et éclair a été le récit qui a été diffusé par ceux qui ont une prédisposition envers le maillot noir.

D’un point de vue neutre, jamais auparavant les Kiwis n’avaient eu l’air aussi perdus alors que les Springboks pulvérisaient leur ligne de défense avec une force brute et une agression pure.

Ce soir-là, à Twickenham, devant une salle comble de 82 000 personnes, dont une grande majorité d’Afrique du Sud, les All Blacks d’Ian Foster auront fait l’une des deux choses suivantes.

Dans la chronologie la plus sombre, cela aura freiné tout l’élan accumulé tout au long de leur campagne victorieuse du Rugby Championship. Les ramener dans l’enfer sombre de leur défaite 2-1 en série à domicile contre l’Irlande en 2022.

Au cours de cette série, les Irlandais étaient cliniques, organisés et dans une stratosphère différente des All Blacks. À tel point qu’ils ont provoqué un remaniement dans les rangs des entraîneurs néo-zélandais et un changement dans leur approche du jeu dans son ensemble.

Cette première défaite à domicile contre l’Irlande et la première défaite en série à domicile de l’ère professionnelle ont été le catalyseur d’une équipe améliorée des All Blacks. En remportant le championnat de rugby 2022, quoique de justesse, et en terminant à nouveau de justesse une tournée invaincue en Europe, il semblait que les Kiwis étaient à nouveau sur une trajectoire positive.

Nous conduisant au plus grand rebondissement sur cette défaite des Springboks, cela pourrait-il s’avérer être juste le coup de pouce proverbial dont vous savez ce qui était nécessaire pour mettre fin à toute complaisance ?

Bien sûr, seul le temps nous le dira, mais s’il y avait une équipe capable d’égaler l’intensité physique apportée par les Sud-Africains à Twickenham, ce seraient les Français.

Alors que les Springboks ont encore démontré leur force surnaturelle en profondeur dans le peloton avancé en faisant appel à sept remplaçants avancés juste après la mi-temps. L’entraîneur-chef des Bleus, Fabien Galthie, a peut-être observé et réfléchi si cette tactique pouvait être utilisée par son équipe.

Fait unique, ces deux équipes sont peut-être les deux seules à avoir suffisamment de polyvalence à la fois dans le pack et dans la ligne arrière pour que cette tactique fonctionne.

Pour les Boks, la capacité de Kwagga Smith, arrière-arrière et arrière utilitaire, à couvrir à la fois la ligne arrière et la ligne arrière a permis aux grands patrons des Springboks, Jacques Nienaber et Rassie Erasmus, de parier sur la puissance brute.

La France aussi possède des joueurs capables de réaliser un plan aussi diablement audacieux, à savoir un certain Sekou Macalou, aussi habile sur l’aile que sur le flanc.

Pour que cela fonctionne vraiment, Galthie devrait avoir la certitude qu’un remaniement dans sa ligne arrière ne freinerait pas le jeu de puissance fluide de son équipe.

Avec des joueurs tels que Thomas Ramos et Antione Dupont qui devraient être certains titulaires, un remaniement de la ligne arrière est hautement plausible.

À commencer par Ramos, qui peut facilement passer d’arrière à demi d’ouverture, tandis que Dupont peut se retirer d’une position par rapport à sa place de demi de mêlée habituelle. Les demis sont clairement bien couverts.

Ailleurs, Damian Penaud, bien que régulièrement ailier, peut passer à l’arrière pour accueillir Macalou, tout comme le présumé demi d’ouverture titulaire Mathieu Jalibert.

Un domaine dans lequel les Français ne seront pas en mesure de reproduire le succès de Springbok est celui des centres, notamment celui des Douze canaux.

En raison de la malheureuse blessure du centre rochelais Jonathan Danty, les Français n’auront pas tout à fait le même mordant au milieu du terrain sur coup de pied arrêté.

Si le duo composé de Yoram Moefana et Arthur Vincent, 23 ans, est très talentueux, ni l’un ni l’autre ne sont réputés pour être des centres anti-plaquages ​​mais plutôt des joueurs de ballon habiles.

Malgré ce seul domaine de baisse des enjeux de pouvoir, dans l’ensemble, le peloton français a plus qu’assez de puissance pour faire un spectacle qui durera longtemps.

Ainsi, la question qui se pose désormais aux entraîneurs français est la suivante : la récompense est-elle supérieure au risque ?