France vs Afrique du Sud : le tournoi des contes de fées français fait face à la tâche la plus difficile à ce jour

L’Afrique du Sud, championne en titre de la Coupe du Monde de Rugby, affrontera la France, hôte du tournoi, dans ce qui s’annonce comme un quart de finale explosif.

Sur le papier, ce sont les deux équipes les plus physiques de la compétition, chaque équipe possédant des packs dominants et des centres physiques porteurs de ballon.

Pourtant, malgré leurs atouts évidents dans les départements physiques, les deux équipes ont des points décisifs à travers le parc. Ces joueurs vedettes sont capables de transformer un match avec un moment de génie.

La tête d’affiche des deux équipes est le retour du capitaine français Antoine Dupont, opéré d’une pommette cassée il y a à peine vingt jours.

Lorsqu’il est en forme, Dupont est sans doute le meilleur joueur du monde. Apparemment toujours au bon endroit au bon moment, le demi de mêlée est le rouage qui fait claquer l’attaque française.

Mots des camps

S’exprimant avant son retour, Dupont a clairement compris à quel point son équipe devra faire preuve de résilience si elle espère mettre fin au règne des Springboks.

« Dans ces matches, il y a toujours de la douleur, physique ou mentale. Il faut être prêt à souffrir. Si on n’est pas prêt, on n’ira pas là où on veut aller », a déclaré Dupont.

« Il [the injury] montre que j’ai acquis de l’expérience et que je sais m’adapter à l’adversaire et à ce qui est devant moi.

« S’il y a moins d’espace devant moi, c’est qu’il y en a plus ailleurs. Il faut s’adapter à l’offre et chercher de l’espace partout où on peut en trouver. »

De l’autre côté, l’entraîneur adjoint des Springboks, Felix Jones, s’est penché sur la dernière fois où les deux équipes se sont affrontées comme un indicateur de ce qui les attend ce soir.

« Les deux équipes ont beaucoup appris. C’était un match incroyable, l’ambiance était incroyable », a déclaré Jones.

« Les niveaux physiques étaient incroyables. Les deux équipes ont vraiment bien joué ce soir-là, et à la fin, c’est un score qui a divisé les équipes.

« Je suis sûr que les deux équipes proposeront des plans pour faire quelque chose de légèrement différent ou refaire ce qui a été efficace dans ce match et vice versa, l’autre équipe essayant de contrecarrer cela. Ça va être vraiment intéressant.

Correspondance clé

Il y a plusieurs face-à-face intrigants dans tous les domaines, mais un domaine qui se démarque des autres est la bataille des nombres huit.

Ce face-à-face oppose un grand de tous les temps, Duane Vermeulen, à un homme qui, s’il ne l’a pas déjà fait, le rejoindra au sommet de la montagne, Gregory Alldritt.

Ayant dirigé son club, La Rochelle, vers des titres consécutifs de la Heineken Champions Cup au cours des deux dernières années, Alldritt, 26 ans, est un leader clé du peloton français. À 6’4″ et 115 kg, la puissance d’Alldritt dans le porté s’est avérée être un élément crucial pour la puissante attaque française.

En revanche, Vermeulen n’est plus aussi dynamique qu’avant, ce qui n’est guère surprenant étant donné qu’il a aujourd’hui 37 ans. Cependant, ce qui manque au vétéran en termes de dynamisme, il le compense par son intelligence, en particulier dans le ruck, où il constitue une menace absolue. Lors de l’alignement, il reste une option préférée des lanceurs de Bok en tant que sauteur du filet de sécurité.

Prédiction

Comme ce fut le cas lors du quart de finale d’hier soir au Stade de France, ce match est en grande partie un tirage au sort. L’affrontement d’hier était rarement séparé par grand-chose, et ce soir ne devrait pas être différent.

Un facteur qui sera important est le public local, qui sera certainement nettement plus nombreux que les visiteurs.

Notoirement bruyants, les supporters français sont de loin les plus patients du football international et veilleront à ce qu’il y ait une atmosphère de chaudron. Toute erreur des Springboks ou décision de l’arbitre qui va à leur encontre, et les huées, les sifflements et les acclamations pleuvent.

Sur le plan du jeu, le retour de Dupont ne peut être surestimé, car sa seule présence fait monter les Français d’un cran. La clé est bien sûr de savoir s’il est presque en pleine forme, ce que le pack Springbok testera probablement dès la première minute.

Plaider la cause des visiteurs, le fait qu’ils aient été là et qu’ils l’aient fait, est une véritable plume dans leur casquette. Le faire d’une manière peu orthodoxe en 2019, après avoir perdu son match d’ouverture de poule. Les Boks ne ressentiront tout simplement pas le même niveau de pression que leurs hôtes, qui ont sur leurs épaules le poids d’une préparation de huit ans.

Dans ce qui sera un moment tendu, le conte de fées français se poursuivra, quoique de justesse, et les mettra sur la voie d’une probable revanche contre les All Blacks en finale. Une finale, ils seront plus confiants de gagner que le match de ce soir. La France par 6.

Composition des équipes

France : 15 Thomas Ramos, 14 Damian Penaud, 13 Gael Fickou, 12 Jonathan Danty, 11 Louis Bielle-Biarrey, 10 Matthieu Jalibert, 9 Antoine Dupont (c), 8 Gregory Alldritt, 7 Charles Ollivon, 6 Anthony Jelonch, 5 Thibaud Flmanet , 4 Cameron Woki, 3 Uini Atonio, 2 Peato Mauvaka, 1 Cyril Baille
Remplacements : 16 Pierre Bourgarit, 17 Reda Wardi, 18 Dorian Aldegheri, 19 Romain Taofifenua, 20 François Cros, 21 Sekou Macalou, 22 Maxime Lucu, 23 Yoram Moefana

Afrique du Sud :15 Damian Willemse, 14 Kurt-Lee Arendse, 13 Jesse Kriel, 12 Damian de Allende, 11 Cheslin Kolbe, 10 Manie Libbok, 9 Cobus Reinach, 8 Duane Vermeulen, 7 Pieter-Steph du Toit, 6 Siya Kolisi (c ), 5 Franco Mostert, 4 Eben Etzebeth, 3 Frans Malherbe, 2 Bongi Mbonambi, 1 Steven Kitshoff
Remplacements : 16 Deon Fourie, 17 Ox Nche, 18 Vincent Koch, 19 RG Snyman, 20 Kwagga Smith, 21 Faf de Klerk, 22 Handre Pollard, 23 Willie le Roux

Date : dimanche octobre
Lieu : Stade de France, Saint-Denis
Coup d’envoi : 21h00 locales (20h00 GMT)
Arbitre : Ben O’Keeffe (Nouvelle-Zélande)
Arbitres assistants : Paul Williams (Nouvelle-Zélande), James Doleman (Nouvelle-Zélande)
TMO : Brendon Pickerill (Nouvelle-Zélande)