Équipe des Six Nations du tournoi en deux tours – Audition des Lions ?

Alors que nous entrons dans la première semaine de repos des Six Nations, il est temps de faire le point sur ce qui s’est passé jusqu’à présent et de découvrir qui a le plus impressionné que les autres.

L’Irlande a été la force dominante et, sans surprise, compte jusqu’à présent le plus d’hommes dans l’équipe Flo Rugby du tournoi. Leur victoire record à Paris constitue une performance remarquable et les met sur la bonne voie pour un deuxième Grand Chelem consécutif.

Des représentants d’Écosse, de France, d’Angleterre et du Pays de Galles figurent également sur cette liste, mais en réalité elle appartient aux hommes en vert.

1. Pierre Schoeman (Écosse) :

Affronter Uini Atonio est une tâche ardue et pourtant Pierre Schoeman a réussi à largement neutraliser le géant français au deuxième tour. Son jeu de mêlée a toujours été bon et son portage encore meilleur, le pilier ayant réussi un essai rare pour lancer sa campagne contre le Pays de Galles.

2. Dan Sheehan (Irlande) :

Dan Sheehan est le package complet. Suite aux critiques formulées à l’encontre de l’alignement irlandais lors de la Coupe du monde, le talonneur du Leinster a resserré le coup de pied arrêté, tout en continuant à offrir son énergie caractéristique, marquant trois essais jusqu’à présent dans le tournoi.

3. Finlay Bealham (Irlande) :

Remplacer Tadhg Furlong est presque impossible et pourtant Finlay Balham est sur le point d’y parvenir. L’homme du Connacht a eu un impact sur le banc à Paris, mais s’est révélé au deuxième tour lorsqu’il a dominé le très respecté mêlée adverse Danilo Fischetti.

4. Maro Itoje (Angleterre) :

La nouvelle stratégie de pression mise en œuvre par l’entraîneur de la défense anglaise Felix Jones a largement fonctionné et cela est principalement dû au leadership dont a fait preuve Maro Itoje. Le physique du deuxième ligne a explosé, car il a mis la pression sur les demi-arrières et a frappé ses adversaires en arrière d’innombrables fois.

5. Joe McCarthy (Irlande) :

La performance exceptionnelle de Joe McCarthy contre la France était un spectacle à voir. Dès le départ, l’Irlandais a apporté l’énergie nécessaire, a soutenu les coureurs, a porté fort et a égalé la force brute du peloton français dans la zone de contact. Son match de suivi contre l’Italie a montré que sa performance au premier tour n’était pas un hasard, mais plutôt un aperçu de choses passionnantes à venir.

6. François Cros (France) :

La France a eu du mal à reprendre son élan, et elle serait peut-être encore à la recherche d’une victoire sans François Cros. Le flanker français a réalisé cinq tacles de plus que n’importe lequel de ses coéquipiers contre l’Écosse et s’est avéré une nuisance constante lors de la panne.

7. Tommy Reffell (Pays de Galles) :

Au premier tour, aucun joueur n’a réalisé plus de revirements que Tommy Reffell. Cet avantage clinique lors de la rupture a été l’un des principaux instigateurs du retour du Pays de Galles contre l’Écosse et le flanker a répété des exploits similaires contre l’Angleterre, ralentissant le transfert de possession lors du ruck. Le Pays de Galles est peut-être sans victoire, mais Reffell a été exceptionnel.

8. Ben Earl (Angleterre) :

La position naturelle de Ben Earl est sur le flanc, mais depuis que Steve Borthwick l’a transféré sur l’aile, il a l’air calme et compétent, gagnant des verges à presque chaque course. Son essai contre le Pays de Galles était un exercice de résilience alors qu’Earl a battu trois plaqueurs pour marquer en première mi-temps alors que l’Angleterre était menée par deux hommes.

9. Jamison Gibson-Park (Irlande):

La domination de l’Irlande dépend en grande partie de la rapidité avec laquelle elle peut recycler le ballon et Jamison Gibson-Park en est une facette importante. Le demi de mêlée est une boule d’énergie autour de la mêlée, donne des coups de pied impeccables et s’est même tourné vers les essais, en saisissant un contre la France avant d’en voir un refusé à Dublin.

10. Jack Crowley (Irlande) :

Lors de la préparation de la compétition, il y a eu beaucoup de discussions pour savoir si Jack Crowley avait les minéraux nécessaires pour remplacer Johnny Sexton. Cette question a été rapidement répondue puisque l’ouvreur du Munster a brillé, particulièrement en attaque, apportant un niveau de créativité que Sexton n’a jamais pu atteindre. Il a été moyen sur le tee, mais c’est pardonnable étant donné à quel point il a bien joué jusqu’à présent.

11. James Lowe (Irlande) :

Peu d’ailiers peuvent offrir ce que James Lowe peut offrir. Non seulement le pilote du Leinster est une présence physique dans la zone de contact, mais il possède également un canon qui a fait pression sur la France et a complètement vidé la vie de l’Italie. Son essai contre ce dernier était une démonstration de puissance pure, alors que Lowe s’est battu contre quatre hommes pour marquer.

12. Robbie Henshaw (Irlande) :

Pierre tranquille dans le milieu de terrain irlandais, Robbie Henshaw a comblé le trou laissé par Gary Ringrose sans trop de bruit, en portant fort et en déchargeant intelligemment. Il n’a pas eu de chance de ne pas marquer d’essai contre l’Italie, même si sa polyvalence et sa capacité à jouer à la fois en 12 et en 13 sont inestimables pour l’Irlande.

13. Gaël Fickou (France) :

Rebondir allait toujours être impératif pour la France après sa amère défaite au premier tour et ils ont finalement réussi à s’accrocher à une victoire contre l’Écosse en grande partie grâce à Gael Fickou. Le centre vétéran a marqué son premier essai du match et aurait pu en marquer un autre avec une course clinique au cœur de la défense écossaise.

14. Duhan van der Merwe (Écosse) :

Le doublé de Duhan van der Merwe à Cardiff incarne parfaitement ce que l’ailier peut apporter à un match. Son premier venait d’une ligne de soutien bien gérée, même si c’est son second qui mettait en valeur ses capacités. Après avoir reçu le ballon à mi-chemin, il a foncé dans l’espace et a dépassé Tomos Williams pour marquer un étourdissement dans le coin.

15. Freddie Steward (Angleterre) :

Cette place aurait facilement pu être occupée par Hugo Keenan – s’il avait joué les 80 matchs contre l’Italie – mais dans l’état actuel des choses, Freddie Steward est l’homme du champ arrière. Il a été solide contre l’Italie mais immense contre le Pays de Galles, les étouffant dans la bataille au pied, attrapant tout ce qui lui était lancé.